« On n’a jamais vu autant de monde »

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Habitué des Marches des fiertés hongroises, Adam Makovecz, drapeau arc-en-ciel maquillé sur le bras, n’en revient pas. « Avec mon mari, cela fait neuf ans qu’on est revenus de Belgique et qu’on assiste à toutes les Pride, et on n’a jamais vu autant de monde », lâche, ému, ce Hongrois de 44 ans, entouré, samedi 28 juin, d’une foule immense venue participer à la Marche des fiertés de Budapest qui avait pourtant été interdite par le gouvernement nationaliste de Viktor Orban. « Nos amis, nos voisins, tous des hétérosexuels, sont là et n’ont pas peur de quoi que ce soit. En fait, la moitié de la foule est hétérosexuelle, et c’est fantastique », ajoute cet informaticien, avec un sourire radieux.

Adam et son mari, dans les rues de Budapest, pour la Marche des fiertés, en Hongrie, le 28 juin 2025.
Des délégations étrangères sont venues supporter la communauté LGBTQ+ hongroise pour la Marche des fiertés, interdite par le gouvernement, à Budapest, en Hongrie, le 28 juin 2025.

Le pont Elisabeth, qui surplombe le Danube au cœur de la capitale hongroise, ainsi que les voies d’accès à droite et à gauche du fleuve, sont noirs d’une foule compacte et joyeuse. En famille ou entre amis, des Hongrois de tout âge, de tout genre, de toute orientation sexuelle sont là, venus souvent assister à la première Pride de leur vie. Dans une ambiance bon enfant, ils brandissent des pancartes pour l’« amour » ou la « liberté », ignorant superbement les menaces du gouvernement. « J’attends de voir comment ils vont arriver à envoyer des dizaines de milliers d’amendes », confie M. Makovecz en éclatant de rire, quand on lui parle du risque d’être identifié par une des caméras à reconnaissance faciale déployées par la police.

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