Le « violeur de la Sambre » à nouveau entendu par la justice dans le cadre de 16 nouvelles affaires

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Lors de l’ouverture du procès du « violeur de la Sambre », Dino Scala, au palais de justice de Douai (Nord), le 10 juin 2022.

Dino Scala, surnommé le « violeur de la Sambre », déjà condamné à vingt ans de prison, est entendu jeudi 15 mai par la justice concernant une quinzaine d’affaires supplémentaires, a appris mercredi l’Agence France-Presse auprès de son avocate, confirmant une information de RTL.

Son avocate, Margaux Mathieu, avait réclamé en juillet 2024 qu’il soit entendu par la justice concernant une information judiciaire ouverte en mars 2023, dans laquelle Dino Scala « ne cesse d’être cité dans les médias comme étant le principal suspect ».

Cette information judiciaire du parquet de Valenciennes (Nord) « est appelée à tort la nouvelle affaire Scala », a de nouveau assuré mercredi Me Mathieu. « Si Dino Scala a commis des agressions très graves, qu’il a reconnues et pour lesquelles il a été condamné, il n’est pas acceptable qu’on lui impute des faits commis par d’autres », pointe-t-elle. Elle dit craindre « des erreurs judiciaires qui bénéficieraient uniquement aux véritables agresseurs de ces 16 victimes, qui ne seraient alors jamais inquiétés ».

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Violeur en série

Cette information judiciaire a été ouverte en mars 2023 pour une série de viols, tentatives de viols et agressions sexuelles sur 14 victimes, entre 1988 et 2009. La justice avait également dit en avril 2024 étudier deux nouveaux signalements par deux femmes disant avoir été agressées en 1987.

Dino Scala, 64 ans, a été condamné en juillet 2022 aux assises du Nord à vingt ans de réclusion criminelle, avec une période de sûreté des deux tiers, pour une série de 54 viols, tentatives de viols et agressions sexuelles ou tentatives d’agressions sexuelles. Poursuivi pour 56 faits, il en avait reconnu 40 et en avait contesté 16.

Ces faits ont été commis entre 1988 et 2018 près de son domicile, autour de la rivière Sambre, dans le nord de la France mais aussi en Belgique. Il avait lors de l’audience laconiquement présenté ses « excuses aux victimes ».

Son procès n’avait pas permis de lever entièrement le mystère autour de cet ouvrier bien inséré, marié, père de famille, entraîneur d’un club de football, mais à la personnalité caractérisée, selon un expert psychiatre, par un « abîme » entre face sociale et face cachée.

Le Monde avec AFP

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