Kim Kardashian attendue pour témoigner au procès de son braquage à Paris

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Les médias français et internationaux, dans les couloirs du palais de justice de Paris, le jour du procès du braquage de Kim Kardashian, le 13 mai 2025.

Kim Kardashian doit témoigner à Paris, mardi 13 mai, au procès du spectaculaire hold up dont elle a été victime, lors duquel lui ont été dérobés 9 millions d’euros de bijoux en pleine fashion week en 2016. Son audition devant la cour d’assises débutera vers 13 h 30, a annoncé le président de cette dernière David De Pas. Elle fera ensuite une déclaration devant les caméras, ont fait savoir ses avocats à l’Agence France-Presse.

Journalistes, fans et curieux ont commencé à faire la queue dès l’aube pour avoir une chance d’apercevoir Kim Kardashian en chair et en os. « On est fans de Kim et on veut la soutenir. Et que justice soit faite », explique Clément, dans la file d’une vingtaine de personnes avec deux amis. « C’était une super occasion de voir Kim en vrai, donc on s’est dit pourquoi pas, et on n’a jamais assisté à un procès, donc c’est l’occasion de venir découvrir », ajoute Léo.

La file de journalistes, venus du monde entier, était longue. A l’ouverture du Palais de justice, à 8 heures, la quarantaine de places dans la salle d’audience ont été attribuées en quelques minutes, et une cinquantaine de caméras étaient déjà installées dans la longue galerie leur étant réservée.

L’audience du matin était consacrée au témoignage de la styliste de Kim Kardashian, qui s’était cachée au rez-de-chaussée pendant le braquage la nuit du 2 au 3 octobre 2016. « Je n’étais pas simplement employée par Kim Kardashian, on est amies depuis qu’on est toutes petites, a expliqué cette dernière à la barre. Je la connais très bien, je reconnais sa voix, ses rires, ses intonations, quand elle est heureuse ou quand ça ne va pas. » Alors quand elle est réveillée par un bruit vers 3h du matin, elle sait tout de suite qu’il y a un problème. « C’était un son que je n’avais jamais entendu de la part de Kim. C’était de la terreur, décrit-elle. J’ai entendu : “J’ai des bébés et j’ai besoin de vivre. Prenez tout, laissez-moi vivre” ».

« Elle est prête à affronter ses agresseurs »

Kim Kardashian, 44 ans, s’avancera ensuite à la barre pour décrire à la cour son expérience « traumatisante », selon ses mots. « Elle est prête à affronter ses agresseurs », a déclaré son avocate Léonor Hennerick, qui la représente avec Jonathan Mattout au procès. « Elle tenait vraiment à être ici », « elle se sentait obligée de venir », a abondé son avocat américain, Michael Rhodes, venu, lundi, écouter l’audition du réceptionniste forcé à mener les malfrats jusqu’à la chambre d’hôtel de Kim Kardashian, dans la nuit du 2 au 3 octobre 2016.

Déguisés en policiers, ils étaient arrivés à pied ou à vélo, s’étaient introduits dans son discret hôtel de luxe en menaçant d’une arme le réceptionniste. Ils avaient ensuite fait irruption dans la chambre de la star alors en peignoir, prête à se coucher.

Arme au poing, ils lui avaient réclamé « the ring, the ring ! » : sa bague de fiançailles que lui avait offerte Kanye West – ils sont depuis séparés –, un diamant de la taille d’un « un carré de chocolat », selon l’expression d’un enquêteur, évalué à 3,5 millions d’euros. Après lui avoir dérobé 9 millions d’euros de bijoux au total – le plus gros vol d’un particulier en France depuis vingt ans – ils l’avaient ligotée, bâillonnée, « traînée » dans la salle de bains.

« J’ai cru que j’allais mourir, je me préparais au moment où ils allaient tirer et me tuer, avait raconté la star. Ces dix minutes ont vraiment changé toute ma vie. »

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L’ADN d’un des dix accusés avait été retrouvé sur le ruban adhésif qui a servi à la ligoter, et la plupart de ces suspects avaient été arrêtés en janvier 2017. Mais le butin – écoulé en Belgique, selon les enquêteurs – n’a jamais été retrouvé, sauf un collier perdu dans la fuite des malfrats.

Le Monde avec AFP

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