Après la collision en mer du Nord, une pollution insidieuse pour les oiseaux du littoral anglais

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Nettoyage par aspiration des microbilles de plastique sur la plage de Brancaster, au large de l’Angleterre, après la collision du pétrolier. Les plastiques brûlés, collés entre eux par des hydrocarbures sont eux ramassés à la main, le 26 mars 2025.

Y aura-t-il moins d’oiseaux marins cette année sur les îles bretonnes ? Le suspense plane sur le retour cette année des colonies de fous de Bassan, macareux moines et autres puffins des Anglais dans la réserve des sept îles, au large de Perros-Guirec (Côtes-d’Armor), où ils passent d’ordinaire plusieurs mois à la belle saison. Après la collision survenue le 10 mars en mer du Nord entre le pétrolier Stena-Immaculate et le porte-conteneurs Solong, sur la route qu’empruntent ces oiseaux pour redescendre des mers nordiques vers la France au printemps, des ornithologues craignent qu’« une partie d’entre eux aient été pris dans la pollution aux hydrocarbures et aux plastiques qui a suivi le choc et l’incendie des épaves », prévient Cédric Marteau, le directeur général de la Ligue de protection des oiseaux (LPO).

Réponse d’ici au mois de mai, lorsque les premiers comptages auront été faits, mais « la perte de couples de macareux serait dramatique parce qu’il n’en reste plus que 150 et que cette communauté ne parvient pas, malgré des efforts constants, à s’élargir. Chaque année elle doit faire face à un nouveau problème, qu’il s’agisse du manque de nourriture en mer, de la prise dans les filets, ou cette fois d’une pollution », rappelle le naturaliste.

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