

Soldées sur le plan économique, depuis la vente, en 2022, de ces activités au groupe suisse MSC pour 5,7 milliards d’euros, les affaires africaines de Vincent Bolloré sont encore loin de l’être sur le plan judiciaire. Alors que le Parquet national financier (PNF) a requis, en 2024, que le milliardaire soit renvoyé en procès pour corruption, un nouveau front s’est ouvert, mardi 18 mars, contre lui, avec le dépôt d’une plainte devant cette même juridiction, selon les informations du Monde.
Dénonçant des faits de recel et de blanchiment, elle émane d’un collectif de onze organisations non gouvernementales (ONG) de lutte pour la transparence en Afrique, implantées en Guinée, au Togo, au Cameroun ou encore à Paris, chapeauté par l’association Restitution pour l’Afrique (RAF). Elle vise la société Bolloré SE ; son propriétaire, Vincent Bolloré (via sa holding, Compagnie de l’Odet) ; et son PDG, Cyrille Bolloré, le fils de l’homme d’affaires. Sollicité, Olivier Baratelli, avocat du groupe Bolloré, n’a pas « estimé utile de réagir ».
« Jusqu’en 2022, date de la cession de sa filiale Africa Logistics, le groupe Bolloré a occupé une position dominante dans le secteur des infrastructures logistiques en Afrique. Toutefois, les conditions d’attribution de certaines de ces concessions ont fait l’objet de pratiques controversées, dont plusieurs sont susceptibles de constituer des infractions pénales, ou ont déjà été poursuivies et reconnues comme telles », énonce cette plainte, dont Le Monde a pris connaissance.
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