Au procès Sarkozy-Kadhafi, la commission fantôme d’Alexandre Djouhri pour la vente d’Airbus à la Libye

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Nicolas Sarkozy arrive au tribunal, à Paris, le 10 février 2025.

C’est le dernier volet du long procès de l’affaire libyenne. Le tribunal de Paris s’est penché, mercredi 12 mars et jeudi 13 mars, sur un dossier assez périphérique aux soupçons de financement par le colonel syrien Kadhafi de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 : la vente de douze Airbus à la Libye en 2006. Si ce n’est qu’on y croise les mêmes personnages, l’incontournable Alexandre Djouri, le secrétaire général de l’Elysée, Claude Guéant, le banquier – il préfère la formule « employé de banque » – Wahib Nacer, et le patron du fonds souverain libyen, Bechir Saleh. Alexandre Djouhri n’a touché sur la vente des avions que 2 millions d’euros, et en est assez mortifié : il réclamait 15 millions d’euros.

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Noël Forgeard, le président d’Airbus de 2001 à 2005 puis, pendant une petite année, du consortium européen EADS, qui chapeautait Airbus, a « des souvenirs extrêmement clairs ». Il a créé, en 2002, un Business Development Committee, dont il est assez fier, qui avait l’obligation de « passer au peigne fin » les consultants, les intermédiaires et les chasseurs de primes. « Il y avait des règles, a dit, jeudi, le grand patron de 78 ans. J’ai toujours lutté contre la pénétration des intermédiaires dans notre société, et on se voulait indépendant de toute pression. » Il estime avoir réussi, « Airbus était une société en ordre », ajoute-t-il.

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