En manque de financement fédéral, l’université américaine Johns Hopkins supprime plus de 2 200 postes dans le monde

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Dans un des laboratoires de l’université Johns Hopkins, à Baltimore (Maryland), le 26 février 2025.

L’université américaine Johns Hopkins, l’une des plus prestigieuses du monde en matière de recherche médicale, a annoncé, jeudi 13 mars, la suppression de plus de 2 200 postes à travers la planète en raison de l’arrêt de subventions fédérales.

Dans un communiqué, l’établissement précise raboter 1 975 postes dans plus d’une quarantaine de pays, et 247 autres aux États-Unis, des décisions directement liées à la perte « de plus de 800 millions de dollars [737 millions d’euros environ] de financements de l’Usaid », l’Agence des États-Unis pour le développement international.

Ces suppressions, qui devraient affecter des travaux menés tant aux Etats-Unis qu’à travers le monde, concernent plusieurs entités de Johns Hopkins menant des recherches et programmes pour « soigner les mères et les nourrissons, lutter contre les maladies » ou encore « fournir de l’eau potable », a fait savoir l’université.

De nombreux programmes de recherche supprimés

Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a annoncé des coupes drastiques dans le budget de l’Etat fédéral, avec notamment la fin de nombreux programmes de l’Usaid, faisant craindre des impacts majeurs dans le secteur de la recherche scientifique. Cette agence fédérale finançait notamment des programmes de recherches sur le sida ou d’autres maladies infectieuses à travers le monde.

En février, l’administration Trump a annoncé d’importantes réductions des subventions des Instituts nationaux de la santé (NIH) destinées aux institutions de recherche. Récemment, le républicain a manifesté son intérêt pour un ciblage plus direct du financement des universités. Son administration s’est engagée à retirer les fonds fédéraux des universités qui défient son programme sur des questions telles que les programmes de diversité, d’équité et d’inclusion, la participation des athlètes transgenres aux sports féminins et les manifestations étudiantes qu’il juge « illégales ».

Partout aux États-Unis, des universités ont annoncé un gel des embauches, invoquant cette nouvelle incertitude financière. Certaines, à l’instar de l’université Hopkins, ont annoncé des licenciements.

Le Monde avec AP et AFP

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