Les services de renseignement européens sur la piste des espions russes

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L’ambassade de Russie à Bruxelles, le 23 avril 2010.

A Uccle, l’une des dix-neuf municipalités de la région de Bruxelles-Capitale, l’ambassade de Russie occupe un gigantesque terrain de 46 000 mètres carrés, ceint par 900 mètres de clôtures et surveillé par une multitude de caméras.

L’ambassade et le consulat ont compté jusqu’à 220 membres accrédités. La représentation abrite aussi davantage d’antennes paraboliques que toute autre ambassade russe en Europe. De quoi, évidemment, confirmer les soupçons quant aux activités d’espionnage qui ont lieu, ou avaient lieu, à cet endroit : siège de l’Union européenne (UE) et des sites politique et militaire de l’OTAN, la Belgique a toujours été une cible de choix pour les différents services de Moscou.

Pour preuve, les expulsions inédites de « diplomates » auxquelles le royaume a procédé depuis l’invasion de l’Ukraine, en février 2022. Soixante-huit au total. Huit membres de la délégation russe auprès de l’OTAN avaient déjà dû quitter la Belgique en octobre 2021, ce qui avait entraîné sa fermeture.

Lire aussi : en 2022 Article réservé à nos abonnés Les diplomates russes expulsés de l’OTAN en octobre 2021 étaient des espions

La vague d’expulsions la plus importante, avec vingt fonctionnaires russes concernés, a eu lieu durant les premiers mois de 2023. « Sur le papier, ce sont des diplomates, mais on sait très bien qu’ils exercent d’autres activités. (…) Des activités d’espionnage, de déstabilisation », déclarait Alexander De Croo, alors premier ministre, en mars 2024. Il n’avait toutefois pas livré plus de détails sur ces vingt espions présumés.

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