A Gaza, Israël veut resserrer son contrôle sur la distribution de l’aide humanitaire

4990


Un centre de distribution de l’UNRWA, au camp de réfugiés de Nousseirat, dans la bande de Gaza, le 3 mars 2025.

Le 27 février, une réunion s’est tenue entre les responsables d’une vingtaine d’ONG et le Cogat, l’agence israélienne de gestion des territoires occupés. Le sujet : les directives en projet pour la distribution de l’aide humanitaire à Gaza, dont la « suspension » a été annoncée, dimanche, par le premier ministre israélien, Benyamin Nétanyahou.

Pour éviter d’être détournée par le Hamas, l’assistance devra être donnée au sein de « hubs logistiques » à des bénéficiaires palestiniens identifiés. Ces centres logistiques seraient surveillés, au besoin, par des sociétés de sécurité privées qui auront reçu le blanc-seing de l’Etat hébreu – ou tout simplement par l’armée israélienne. Ce plan, présenté aux agences locales des Nations unies la veille, n’est pas encore en vigueur. Mais il pourrait être mis en place graduellement, estime le responsable d’une ONG, qui souhaite garder l’anonymat.

Pour Israël, il s’agit d’empêcher le mouvement islamiste palestinien de prendre le contrôle de l’aide, que ce soit à distance – en assurant le bon déroulement de la distribution – ou en récupérant des colis. L’Etat hébreu compte limiter l’entrée de l’aide au seul checkpoint de Kerem Shalom, à l’extrémité sud de l’enclave, et n’envisage pas la réouverture du poste-frontière de Rafah, entre l’Egypte et Gaza. Les organisations devront donner aux autorités israéliennes la liste des personnels palestiniens travaillant pour eux. « Il y a dans cette salle des ONG qui travaillent avec des groupes liés au Hamas, voire avec des membres du Hamas », a affirmé l’un des administrateurs israéliens, qui participait à la réunion, selon un responsable d’ONG.

Il vous reste 71.21% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.



Source link