« Merci pour les 20 % ! », a réagi sobrement Alice Weidel, sur le réseau social X, après l’annonce des premières estimations, dimanche 23 février au soir. La candidate du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) avait sans doute espéré un score un peu plus élevé, comme le lui prédisaient certains sondages. Mais, quelle qu’en soit l’issue, ces élections législatives sont une victoire historique pour l’AfD : en quatre ans à peine, le parti emmené par sa candidate Alice Weidel a doublé son score, passant de 10,3 % des voix, aux législatives de 2021, à 20,8 %, dimanche 23 février. Il est désormais la deuxième force du pays. Dans les Länder de l’Est, il a dépassé les 30 %, frôlant à lui seul la majorité dans quelques circonscriptions.
« On voulait nous réduire de moitié, c’est le contraire qui s’est produit ! », a souligné Mme Weidel, dimanche soir. Une consécration pour cette jeune formation, créée par des professeurs d’économie eurosceptiques dans le sillage de la crise de la dette, en 2013, désormais première force d’opposition du pays. Car malgré l’exposition démesurée dont le parti et sa candidate ont bénéficié pendant la campagne, celui-ci n’a aucune chance de participer au gouvernement. Il demeure un paria dans la vie politique allemande, aucun parti n’étant prêt à s’allier avec lui pour former une coalition.
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