le retour de l’ancien glacis soviétique

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Un monument construit en 1981 par le Parti communiste bulgare, abandonné après la chute du régime en 1989. A Bouzloudja, en Bulgarie, le 1ᵉʳ mai 2022.

Le premier ministre hongrois peut se frotter les mains. Stimulé par l’empressement de Donald Trump à négocier la paix en Ukraine avec Vladimir Poutine, dans le dos de Kiev et de l’Union européenne (UE), dont son pays fait partie, Viktor Orban s’est félicité du retour de la Russie dans le grand jeu. « Si le président américain fait la paix, je pense que la Russie sera réintégrée dans l’économie mondiale, dans le système de sécurité européen et même dans le système énergétique et économique européen », a-t-il déclaré sur les ondes de Magyar Radio, la radio d’Etat, vendredi 14 février.

L’enlisement du conflit, la fatigue des opinions publiques, la crainte de l’escalade jouent en faveur de Moscou et au détriment de Bruxelles. Une ligne de fracture se creuse en Europe entre les Etats résolus à se protéger des appétits du prédateur russe, tels la Pologne et les pays baltes, et les adeptes de l’apaisement envers le régime de Vladimir Poutine. Déjà constitué de la Hongrie et de la Slovaquie, auxquelles peuvent s’ajouter une Bulgarie de plus en plus hésitante et une Serbie, non-membre de l’UE, mais historiquement proche de la Russie, ce camp pourrait s’étendre, à l’occasion de scrutins cruciaux, prévus cette année en Allemagne, en République tchèque et en Roumanie.

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