En Jordanie, les islamistes derrière le roi dans son rejet du plan de Donald Trump pour Gaza

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Sur la route menant à l’aéroport Marka d’Amman, alors que le cortège du roi Abdallah II passe, à son retour des Etats-Unis, le 13 février 2025.

Lorsque le roi Abdallah II est rentré à Amman de son éprouvante rencontre à Washington avec le président américain, Donald Trump, le Front d’action islamique (FAI), la branche politique des Frères musulmans dans le royaume, a participé à son accueil, le 13 février, lors d’un bain de foule en grande partie encouragé par les autorités. Le lendemain, alors que le Hamas palestinien, dont il est un allié, avait appelé à des manifestations de solidarité pour dénoncer le plan de Donald Trump, qui entend vider la bande de Gaza de sa population et en réinstaller une partie en Jordanie et en Egypte, le mouvement jordanien s’est abstenu de descendre dans la rue. En lieu et place, une poignée de loyalistes scandaient dans le centre-ville « Longue vie au roi ! » et « Non au déplacement [des Palestiniens] ».

Face au plan de Donald Trump, qui promet, s’il était mis en œuvre, de déstabiliser la monarchie hachémite, « il n’y a pas de distinction entre loyalistes et opposants : nous partageons une même position de rejet », affirme Dima Tahboub, députée du FAI et membre du comité des affaires étrangères au Parlement. « Nous avons tenu à accueillir le roi pour souligner que son opposition au plan de M. Trump, qui viole le droit international, est partagée par toute la Jordanie. Nous voulons protéger les droits des Palestiniens à rester sur leur terre, et sauvegarder l’équilibre de la Jordanie. » Plus de 2 millions de réfugiés palestiniens, dont la plupart ont obtenu la nationalité jordanienne, vivent dans le royaume.

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