

De tout son parcours au sommet de l’Etat, il n’a jamais été aussi impopulaire. Luiz Inacio Lula da Silva a connu, récemment, une dégradation spectaculaire de son image dans l’opinion. Selon une étude de l’institut Datafolha, publiée vendredi 14 février, seuls 24 % des Brésiliens considèrent positivement son action comme président, soit onze points de moins qu’à la mi-décembre 2024. 41 % la jugent désormais « mauvaise » ou « déplorable ».
Le dirigeant de gauche n’avait jamais connu pareil discrédit, même aux pires heures de ses deux premiers mandats (2003-2011), au paroxysme du scandale de corruption du « mensalao », en 2005, durant lequel le taux d’approbation avait chuté à 28 %. Il fait désormais jeu égal avec l’ex-président Jair Bolsonaro (2019-2023), responsable du désastre de la gestion de la pandémie du Covid-19, qui n’était plus soutenu fin 2021 que par 22 % de la population.
Il paraît loin, le temps du Lula triomphant, « l’homme politique le plus populaire sur terre », selon les mots de Barack Obama, quitta le pouvoir en 2011, auréolé d’un taux d’approbation stratosphérique de 87 %. Une apothéose, sur fond de forte croissance économique, de chute spectaculaire de la pauvreté et de la déforestation en Amazonie, couronnée par l’obtention des Jeux olympiques de 2016.
Il vous reste 72% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.