La Thaïlande coupe l’électricité aux centres de fraude birmans pour rassurer la Chine

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Anutin Charnvirakul, vice-premier ministre thaïlandais, coupe l’approvisionnement en électricité de cinq sites situés à la frontière entre la Thaïlande et la Birmanie, au siège de l’Autorité provinciale de l’électricité à Bangkok, le 5 février 2025.

Paetongtarn Shinawatra, la première ministre thaïlandaise, n’est pas venue les mains vides pour sa première visite en Chine du 5 au 8 février : le gouvernement thaïlandais avait ordonné, le 5 février, de cesser la fourniture en électricité de cinq villes birmanes le long de sa frontière, afin d’entraver les activités de cyberfraude qui y pullulent. Une partie des livraisons d’essence a également été gelée, conduisant notamment dans la ville birmane de Myawaddy à des ruées sur les stations-service en raison de la demande accrue due à l’utilisation des générateurs.

Ce geste, que le président chinois Xi Jinping a qualifié de « mesures fortes » lors de sa rencontre avec Mme Shinawatra le 6 février à Pékin, doit rassurer l’opinion publique chinoise après l’électrochoc produit en Chine en janvier par le calvaire de l’acteur Wang Xing, attiré en Thaïlande par la promesse d’un tournage de film qui n’a jamais eu lieu. A la place, il a été séquestré par un groupe mafieux pour travailler comme petite main de l’arnaque en ligne en Birmanie, avant d’être libéré sous pression de Bangkok. L’affaire a conduit à des annulations en série de vacances en Thaïlande lors du Nouvel An chinois. A Pékin, Mme Shinawatra a multiplié les messages apaisants : « Vous savez, la première ministre thaïlandaise a du sang chinois », a-t-elle lancé dans une vidéo diffusée par le China Daily en référence à ses origines chinoises, « et je vous garantis qu’il n’y aura aucun danger pour les Chinois ».

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