En médecine, les prépas privées creusent toujours les inégalités

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Mettre toutes les chances de son côté. C’est la principale raison qui pousse de nombreux étudiants en parcours d’accès spécifique santé (PASS) ou en licence accès santé (L.AS), les deux voies d’accès à la deuxième année d’études de santé, à suivre une prépa privée en plus de leurs études à l’université.

Selon un sondage réalisé dans le cadre d’une enquête de la Cour des comptes sur l’accès aux études de santé, publié le 11 décembre 2024, « 48 % des étudiants interrogés sont inscrits ou se sont inscrits dans une préparation privée ». Ce taux monte à 55 % pour les étudiants passés par un PASS.

C’est le choix qu’a fait Enguerran (il n’a donné que son prénom, comme d’autres étudiants interrogés), aujourd’hui en troisième année de médecine à l’université Paris-Est-Créteil (UPEC). Pour son année de PASS, en 2022, il s’était inscrit dans l’une des prépas privées les plus connues, Médisup. « D’anciens élèves m’avaient informé que la majorité des étudiants suivaient une préparation privée en première année. J’ai beaucoup réfléchi, à cause du coût de 7 000 euros l’année, mais je voulais mettre toutes les chances de mon côté. J’ai donc décidé d’en suivre une, mais j’ai dû faire un prêt bancaire pour la financer », précise-t-il.

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