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![La Cour pénale internationale, à La Haye (Pays-Bas), le 21 novembre 2024.](https://img.lemde.fr/2025/02/06/0/0/7814/5212/664/0/75/0/d9ed6d1_ftp-import-images-1-toto0o4vou01-5963325-01-06.jpg)
Le président américain Donald Trump a signé, jeudi 6 février, un décret prévoyant des sanctions contre la Cour pénale internationale (CPI), accusée d’avoir « engagé des actions illégales et sans fondement contre l’Amérique et notre proche allié Israël ».
Le texte, diffusé par la Maison Blanche, interdit l’entrée aux Etats-Unis aux dirigeants, employés et agents de la CPI ainsi qu’aux plus proches membres de leurs familles. Le décret prévoit aussi de geler tous les avoirs détenus aux Etats-Unis par ces mêmes personnes.
Les républicains américains et de nombreux démocrates s’étaient indignés de l’émission d’un mandat d’arrêt de la CPI contre le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, reçu mardi par le président américain, ainsi que contre l’ancien ministre de la défense israélien Yoav Gallant. Les juges ont estimé qu’il y avait des « motifs raisonnables » de soupçonner les deux hommes de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité pour la guerre à Gaza, qui a suivi l’attaque sans précédent du Hamas sur le sol israélien.
Benyamin Nétanyahou avait qualifié la décision d’antisémite, tandis que l’ancien président américain, le démocrate Joe Biden, avait qualifié les mandats d’arrêt contre les Israéliens de « scandaleux ». Ni les Etats-Unis, ni Israël ne sont membres de la CPI, une juridiction permanente chargée de poursuivre et juger des individus accusés de génocide, de crime contre l’humanité et de crime de guerre.
Fondée en 2002, la Cour basée à La Haye (Pays-Bas) compte aujourd’hui 124 Etats membres et n’a prononcé depuis sa création qu’une poignée de condamnations.
La décision de Donald Trump est annoncée peu après qu’il a créé une polémique internationale en déclarant que les Etats-Unis allaient prendre possession de la bande de Gaza et en assurer le développement économique et immobilier, tandis que les Palestiniens qui y résident seraient déplacés, dans des conditions qu’il n’a pas précisées, vers un ou plusieurs pays voisins.