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La dépendance des entreprises européennes envers les fournisseurs américains de technologies n’est pas récente et remonte même à plusieurs décennies.
Loin de s’améliorer par un sursaut tant des clients et de leurs prestataires informatiques que des autorités politiques européennes, la situation n’a fait que se dégrader au fil des années, sous l’effet croisé de l’avance technologique américaine et de la concentration de ses acteurs. Une situation qui place l’Europe dans une position inédite de vulnérabilité économique et stratégique devenue encore plus inquiétante avec l’arrivée [le 20 janvier] de Donald Trump à la Maison Blanche.
L’actualité du rachat de VMware par Broadcom, en novembre 2023, nous offre une illustration presque caricaturale de cette situation : il y a quelques mois, le géant américain du logiciel Broadcom a déboursé 61 milliards de dollars pour mettre la main sur un autre géant américain, VMware, spécialiste de la virtualisation, une technologie indispensable au fonctionnement des data centers de dernière génération, et donc du fameux cloud computing.
Naïveté déconcertante
Bénéficiant d’une position archidominante sur le marché de la virtualisation grâce à l’avance technologique de VMware et de sa large diffusion dans le monde, Broadcom a décidé unilatéralement d’augmenter le prix de ses licences, en allant jusqu’à les multiplier par 10. Une décision qui a provoqué l’ire de ses clients, mais qui n’a pas vraiment ému la classe politique, qu’elle soit française ou européenne, qui s’est souvent tenue éloignée de ces problématiques, parfois inconsciente, voire d’une naïveté déconcertante (et parfois coupable), vis-à-vis de certaines menaces, en particulier celles relevant de la perte de notre souveraineté numérique.
Cette incroyable mais néanmoins prévisible affaire est loin d’être la seule à menacer non seulement la souveraineté numérique mais encore celle de toute l’économie européenne, tant notre dépendance à des acteurs devenus incontournables et incontrôlables est dorénavant grande.
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