la prévention progresse mais les disparités régionales sont nombreuses

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En 2023, on dénombrait environ 3 100 nouveaux de cas de cancer du col de l’utérus en France et 1 100 décès. « Un problème de santé publique », souligne Santé publique France (SPF) dans son dernier Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH), paru mardi 4 février.

Lire notre enquête : Article réservé à nos abonnés ​​Prévention du cancer du col de l’utérus : les raisons d’un échec

A l’occasion de la Journée mondiale de lutte contre le cancer, ce mardi, l’agence de santé dresse un état des lieux de la vaccination et du dépistage et fait une analyse des disparités territoriales. Elle rappelle au passage que la vaccination contre les papillomavirus humains (HPV) est une « mesure de prévention primaire essentielle ». Depuis 2007, le vaccin est en effet recommandé pour les filles (depuis 2019 pour les garçons) de 11 à 14 ans, avec l’administration de deux doses. Un rattrapage étant possible avec trois doses de 15 à 19 ans.

Selon l’Institut national du cancer, 100 % des cancers du col de l’utérus sont dus aux infections à HPV, deux types de ces virus étant responsables de la majorité de ces tumeurs. Les HPV sont très contagieux : 80 % des femmes et des hommes y sont exposés au cours de leur vie. La probabilité d’être contaminé par un HPV en ayant eu un seul partenaire sexuel avant 25 ans est de 50 % ; avec deux partenaires avant cet âge ce risque est de 85 %. D’où l’intérêt de vacciner avant l’entrée dans la vie sexuelle, même si dans la plupart des cas le virus est éliminé par le système immunitaire. Pour booster le taux de vaccination, celle-ci est désormais proposée au collège, en classe de 5e. L’objectif est d’atteindre 80 % d’enfants vaccinés contre les HPV en 2030.

Plusieurs publications ont montré un lien entre vaccination et réduction du risque de cancer du col de l’utérus. En 2020, une étude publiée dans The New England Journal of Medicine à partir du registre des cancers suédois de 2006 à 2017 montrait un risque de cancer inférieur chez les jeunes femmes ayant reçu au minimum une dose de vaccin (47 cas pour 100 000 chez les femmes vaccinées et 94 cas pour 100 000 chez celles non vaccinées).

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