En Allemagne, un responsable de l’AfD veut abolir le délit d’incitation à la haine

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Björn Höcke, chef régional du parti d’extrême droite Alternative pour l’Allemagne (AfD) en Thuringe, à Erfurt, le 13 décembre 2024.

Les limites à la liberté d’expression, auxquelles les géants de la tech américaine ont renoncé pour leurs plateformes avant l’investiture de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, constituent depuis longtemps l’une des obsessions de l’extrême droite allemande. Le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD) compte en débattre lors de son congrès les samedi 11 et dimanche 12 janvier à Riesa (Saxe), en vue des élections législatives du 23 février.

Björn Höcke, l’une de ses figures les plus controversées, a en effet déposé une motion visant à abolir ou à restreindre le délit d’incitation à la haine tel que défini par la loi allemande. Espérant faire figurer sa proposition dans le programme électoral du parti, l’élu de Thuringe y juge que l’« extension massive de l’application de délits politiques tels que l’incitation à la haine, mais aussi l’utilisation de signes distinctifs d’organisations anticonstitutionnelles et terroristes, menace désormais non seulement la liberté d’expression essentielle à une démocratie, mais aussi la liberté artistique et scientifique ». Ces délits doivent à ses yeux être limités à « quelques cas identifiés » – non précisés. Sa motion cible aussi l’industrie de la publicité et les « start-up » qui entravent la liberté d’expression « par le biais de l’intelligence artificielle ».

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