Au procès de l’affaire libyenne, Nicolas Sarkozy s’attaque aux « menteurs et escrocs » lors d’une première déclaration

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L’ancien président de la République Nicolas Sarkozy, avec son avocat Christophe Ingrain, lors du premier jour de son procès, au palais de justice de Paris, le 6 janvier 2025.

Nicolas Sarkozy était sagement assis sur son strapontin depuis lundi 6 janvier, au tribunal judiciaire de Paris, sans dire un mot. Il a du coup sauté sur l’occasion lorsque la présidente lui a demandé s’il avait une déclaration préliminaire à faire. Il en avait une. Il a servi, jeudi, plein d’une rage assez peu contenue, sa version de l’accusation du financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 : « C’est un complot. »

« Dix ans de calomnies, quarante-huit heures de garde à vue, soixante heures d’interrogatoire, dix ans d’enquête, quatre mois devant le tribunal, s’est emporté l’ancien président de la République. J’affirme, comme je l’ai fait au début de la procédure, vous ne trouverez jamais, jamais, non pas un euro libyen, mais pas un centime libyen. » Il assure ne vouloir que deux choses, la vérité et le droit – « si ce n’est pas un gros mot » – et n’avoir de comptes à régler avec personne.

Ce n’est certes pas réciproque. A l’origine de l’affaire, il y aurait « trois groupes de menteurs et d’escrocs ». Le clan Kadhafi d’abord, « ces assassins » ; les premières accusations de financement sont venues quelques heures après qu’il a déclaré que Mouammar Kadhafi devait partir. « Nous avons les comptes, les documents, les preuves, a dit le fils de Kadhafi. Eh bien ne vous gênez pas ! a tempêté l’ancien chef de l’Etat. Et rien. Ils ne sont même pas d’accord sur le montant, ni même sur le nom d’une banque ! »

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