Le Parlement libanais réuni pour tenter d’élire un président de la République, après deux ans de vacance
Depuis 10 heures (heure de Paris), le Parlement libanais est réuni jeudi pour tenter d’élire un président de la République. Les 128 députés, qui ne sont pas parvenus depuis plus de deux ans à élire un chef de l’Etat en raison des divergences entre le camp du Hezbollah, pro-iranien, et ses adversaires, pourraient élire le commandant en chef de l’armée, Joseph Aoun.
Des ambassadeurs de plusieurs pays ainsi que l’émissaire français pour le Liban, Jean-Yves Le Drian, assistent à la session parlementaire. Les pressions diplomatiques se sont intensifiées pour pousser les parlementaires à choisir le commandant en chef de l’armée, à la réputation d’intégrité et d’impartialité.
Le Hezbollah, acteur incontournable de la scène politique, est sorti affaibli après deux mois de guerre contre Israël et la chute au début de décembre du président syrien, Bachar Al-Assad, son allié. La plupart des forces politiques ont déjà annoncé leur appui au général Aoun. Mais ce dernier ne dispose pas encore du nombre de voix requises pour accéder à la présidence, le Hezbollah et son allié, le mouvement Amal, n’ayant pas annoncé la position de leurs trente députés.
Le général Joseph Aoun bénéficie notamment du soutien des Etats-Unis et de l’Arabie saoudite, influente dans la région, selon des responsables politiques libanais. En vertu du système confessionnel de partage du pouvoir, la présidence du Liban est réservée à un chrétien maronite. Le Liban était doté d’un système présidentiel, mais les pouvoirs du chef de l’Etat ont été largement diminués par l’accord de Taef, qui a mis fin à la guerre civile (1975-1990), au profit du conseil des ministres, présidé par un musulman sunnite.
