Mayotte dévastée par le cyclone Chido, Valence (Espagne) ravagée par les inondations, les Etats-Unis meurtris par deux ouragans… Toute l’année écoulée, les catastrophes climatiques se sont abattues sans relâche sur la planète, convoquant une large gamme de superlatifs : « hors norme », « dantesque », « monstrueux »… Il faut ajouter deux records au tableau d’une année exceptionnelle sur le plan climatique : 2024 devrait se classer comme la plus chaude jamais observée, devant 2023, et être la première pour laquelle le réchauffement dépasse de 1,5 °C la période préindustrielle. De sorte que l’Organisation météorologique mondiale (OMM) a sonné « l’alerte maximale face au rythme effréné du changement climatique », dans son rapport provisoire sur l’état du climat en 2024 publié en novembre, dont les estimations seront confirmées en janvier 2025.
Cet article est tiré du « Bilan du Monde, édition 2025 », janvier-mars 2025, en vente dans les kiosques ou par Internet sur le site de notre boutique.
Entre janvier et septembre 2024, la température moyenne à la surface du globe a dépassé de 1,54 °C la moyenne préindustrielle, selon l’instance onusienne. Pendant seize mois consécutifs (de juin 2023 à septembre 2024), la température moyenne mondiale a battu tous les records précédents, et souvent de loin. Les dix dernières années sont par ailleurs les plus chaudes jamais enregistrées. « 2024 marque un tournant historique. On est sur la tendance lourde et attendue du changement climatique », réagit le climatologue Christophe Cassou.
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