Le Danemark face à la menace d’une hausse des tarifs douaniers américains

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Henrik Andersen, PDG du groupe Vestas, attend l’arrivée du roi du Danemark à Szczecin (Pologne), le 2 février 2024.

Il a suffi de quelques mots du président élu des États-Unis, Donald Trump, depuis West Palm Beach en Floride, le 7 janvier, pour faire dévisser le cours des actions de deux géants danois de l’éolien. Mercredi 8 janvier, le titre de Vestas, leader européen de la production de turbines, a reculé de 7,4 %, à la Bourse de Copenhague, tandis que celui du spécialiste des énergies renouvelables Orsted baissait de 5,7 %.

La veille, lors d’une conférence de presse, M. Trump avait accusé les éoliennes de « provoquer la mort de baleines en nombre jamais atteint auparavant », avant de s’en prendre au Danemark. Le milliardaire a fait savoir qu’il était prêt à user de la force pour s’emparer du Groenland et qu’il pourrait imposer « des droits de douane très élevés sur les produits danois », si Copenhague refusait de lui céder le territoire autonome de 56 000 habitants, hautement stratégique et riche en ressources minières.

Ces propos ont semé le trouble dans le royaume scandinave. Car si le scénario d’une intervention armée des États-Unis contre un de ses plus proches alliés, membre de l’OTAN, a été vite écarté, la menace d’une hausse des tarifs douaniers visant les produits et services danois « semble plus réaliste », note Jens Legefoged Mortensen, professeur associé à l’Institut de sciences politiques de l’Université de Copenhague.

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