attaque mortelle au marché de Noël de Magdebourg, aide humanitaire attendue à Mayotte…

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Un couple s’enlace devant des fleurs et des bougies déposées devant l’église Johannis, près du marché de Noël où une voiture a foncé dans la foule vendredi soir, à Magdebourg, en Allemagne, le 22 décembre 2024.

• Une attaque sur le marché de Noël de Magdebourg, en Allemagne, fait 5 morts et plus de 200 blessés

Près de quarante-huit heures après l’attaque à la voiture bélier qui a fait au moins cinq morts et plus de 200 blessés au marché de Noël de Magdebourg (Allemagne), vendredi 20 décembre au soir, le profil du suspect se précise. Il a été mis en garde à vue puis placé en détention provisoire, samedi soir, avant d’être placé en détention, dimanche matin.

Présenté dans les médias comme Taleb A, ce médecin de 50 ans originaire d’Arabie saoudite, qui exerçait comme psychiatre dans le Land de Saxe-Anhalt, est arrivé en 2006 en Allemagne et dispose du statut de réfugié depuis 2016. Samedi, la ministre fédérale de l’intérieur, Nancy Faeser, a déclaré que « la seule chose » qu’elle était en mesure de confirmer est que l’auteur présumé est « islamophobe », au vu de ses prises de position connues. Sur ses réseaux sociaux, ses publications dressent le portrait d’un homme se sentant persécuté, ayant rompu avec l’islam et dénonçant les « dangers » d’une islamisation de l’Allemagne.

La piste d’un attentat islamiste s’est ainsi éloignée au fur et à mesure du week-end, même si le mobile de l’attaque reste flou. Pendant ce temps, le gouvernement allemand, conduit par le chancelier (social-démocrate) Olaf Scholz, fait face à la pression des oppositions, en pleine campagne pour les législatives anticipées. Le gouvernement a promis une enquête pour clarifier d’éventuelles erreurs des autorités dans la prévention de l’attaque.

• L’annonce du gouvernement Bayrou se fait attendre

Y aura-t-il un gouvernement « avant Noël », comme l’a espéré François Bayrou cette semaine ? Alors qu’Emmanuel Macron est rentré à Paris dimanche matin, après une tournée à Mayotte et en Afrique de l’Est, et que le premier ministre avait affirmé, jeudi, vouloir présenter son équipe « dans le week-end », cette fenêtre s’est finalement refermée en début de soirée. Le gouvernement Bayrou ne sera pas annoncé dimanche soir, selon l’Agence France-Presse (AFP).

Plusieurs signaux avaient pourtant laissé présager du contraire, dimanche, alors que doit se tenir lundi une journée de deuil national, en solidarité avec Mayotte, et que les Françaises et les Français seront affairés par les fêtes de Noël dès mardi soir. Nommé le 13 décembre à Matignon, le président du MoDem a continué à affiner son équipe, qu’il souhaite resserrée, en nombre, et la plus ouverte possible, politiquement.

« Cela avance. (…) La structuration des grands pôles ministériels est fixée », avait notamment expliqué le président des députés MoDem, Marc Fesneau, dimanche matin dans La Tribune Dimanche, confirmant que la liste complète du gouvernement devrait être présentée « en une seule fois ». Dans l’après-midi, Matignon a fait savoir que M. Bayrou avait échangé à deux reprises avec Emmanuel Macron dans la journée, afin d’œuvrer aux derniers arbitrages. Mais l’annonce de la non-nomination du gouvernement est finalement tombée peu après 18 h 30, alors que le président devait recevoir François Bayrou à l’Elysée pour une troisième consultation. Les tractations se poursuivent donc pour l’attribution des ministères.

• A Mayotte, une semaine après le cyclone Chido, la population attend encore de l’aide

Face à une aide d’urgence qui arrive au compte-gouttes, les habitants de Mayotte s’impatientent une semaine après le passage du cyclone dévastateur Chido. De l’eau a été distribuée à Mamoudzou, chef-lieu de l’archipel, tandis que l’eau courante est aussi de retour partiellement. « Dès la fin de ce week-end, 90 % de la population sera reliée à l’eau courante, deux jours sur trois pendant huit heures, via ce que l’on appelle des tours d’eau », a promis dimanche le ministre démissionnaire de l’intérieur, Bruno Retailleau.

Alors que le bilan provisoire établi par les autorités s’élève pour le moment à 35 morts et 2 500 blessés, le ministre des outre-mer sortant, François-Noël Buffet, a rappelé dimanche la difficulté à effectuer ce décompte et à accéder aux zones sinistrées. « La végétation a totalement disparu, les bangas ont été soufflés, il y a un amas de tôles et de détritus partout », a-t-il dit sur RTL, avant d’ajouter, pessimiste : « Le bilan humain sera-t-il connu ? On n’est pas capable de le dire aujourd’hui. »

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Le chef de l’Etat a décrété une journée de deuil national, lundi, en solidarité avec Mayotte. Les drapeaux seront mis en berne et une minute de silence sera observée partout en France à la mi-journée.

• Les Etats-Unis évitent une paralysie budgétaire

Le shutdown de Noël n’aura pas lieu Outre-Atlantique. Les Etats-Unis ont évité de justesse, samedi 21 décembre, une paralysie budgétaire qui aurait renvoyé, sans paie, des centaines de milliers de fonctionnaires chez eux pour les fêtes.

Mettant fin à une séquence tumultueuse de plusieurs jours impliquant Donald Trump et Elon Musk, le Congrès a largement adopté une loi qui assure le financement de l’Etat fédéral jusqu’à la mi-mars. Le texte comprend notamment plus de 100 milliards de dollars d’aide pour des régions américaines récemment dévastées par des catastrophes naturelles.

Le dernier vote au Sénat a eu lieu peu après l’heure limite de minuit. Joe Biden a ensuite promulgué le texte samedi matin. Le président américain sortant a salué, dans un communiqué, un « compromis » entre démocrates et républicains. « C’est une bonne nouvelle pour les Américains » avant les fêtes de fin d’année, a poursuivi le démocrate.

• Le réacteur EPR de Flamanville connecté au réseau électrique

Au terme de dix-sept ans de chantier, et avec douze ans de retard, le réacteur nucléaire EPR de Flamanville (Manche) a été raccordé, samedi, au réseau électrique national, a annoncé le groupe EDF. Ce premier raccordement d’un nouveau réacteur en France depuis 1999 était prévu initialement vendredi matin, mais avait été repoussé de plusieurs heures.

Emmanuel Macron a salué l’entrée en fonctionnement du réacteur le plus puissant de France, qui, selon lui, « renforce notre compétitivité et protège le climat ». Ce lancement d’un réacteur de conception nouvelle, de la part du pays le plus nucléarisé au monde (par habitant), était particulièrement attendu, au terme d’un chantier lancé fin 2007.

Il intervient avec douze ans de retard par rapport au calendrier initial, du fait d’aléas techniques et de malfaçons qui ont retardé sa mise en service. La facture finale a été multipliée au moins par six par rapport au coût évalué, atteignant plus de 19 milliards d’euros.

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