Elon Musk apporte son soutien à l’extrême droite allemande

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Le milliardaire américain Elon Musk, soupçonné de vouloir financer le parti d’extrême droite britannique Reform UK, a apporté, vendredi 20 décembre, un soutien explicite à l’extrême droite allemande. Dans un message publié sur sa plateforme X, il fait l’éloge d’Alternative pour l’Allemagne (Alternative für Deutschland, AfD), qui présente pour la première fois un candidat à la chancellerie aux élections législatives du 23 février 2025. « Seule l’AfD peut sauver l’Allemagne », écrit l’homme le plus riche du monde, nommé par le président américain élu, Donald Trump, à la tête d’une « commission à l’efficacité gouvernementale ».

Son message répond à une vidéo publiée par l’activiste allemande Naomi Seibt, qui fait régulièrement la promotion de l’AfD, du président argentin, Javier Milei, et d’Elon Musk lui-même, tous deux libertariens, favorables à la liberté d’expression absolue et à une dérégulation extrême. Dans la séquence qu’elle a diffusée, la jeune femme, âgée de 24 ans, reproche au candidat chrétien-démocrate à la chancellerie, Friedrich Merz (CDU), dont le parti est en tête des intentions de vote (33-36 %), de refuser de discuter avec l’AfD, en deuxième position dans les sondages (18-19 %), au mépris d’une « approche favorable à la liberté ». La CDU comme le Parti social-démocrate (SPD) ont exclu toute alliance avec le parti d’extrême droite.

La réaction de l’AfD a été quasi immédiate. « Oui ! Vous avez tout à fait raison, Elon Musk ! », a répondu, sur X, la candidate du parti à la chancellerie, Alice Weidel. Quelques heures plus tard, une affiche de campagne de l’AfD montrant Elon Musk, pouce en l’air, avec le slogan du parti ainsi que son message de soutien du jour, était diffusée en ligne. « Cet homme est une menace, a déploré le député européen Dennis Radtke (CDU), sur le même réseau. Trump, Farage et maintenant l’#AfD. »

« Qui est cette Angela Merkin ? »

« La liberté d’expression vaut aussi pour les milliardaires », a concédé le chancelier Olaf Scholz lors d’une conférence de presse avec son homologue estonien. « Mais la liberté d’expression signifie aussi que l’on peut dire des choses qui ne sont pas justes et qui ne sont pas de bons conseils politiques », a ajouté le dirigeant de 66 ans, candidat à sa réélection.

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