A Damas, les dilemmes du nouveau pouvoir

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Maher Marwan, 42 ans, le nouveau gouverneur de Damas nommé par HTC. A Damas, le 15 décembre 2024.

Le bureau du gouverneur de Damas bruisse comme une ruche, dimanche 15 décembre au matin, au premier étage d’un immeuble au centre de la capitale syrienne gardé par un combattant armé. En habitués des lieux, les anciens employés du gouvernorat, revenus à leur poste après la chute du dictateur syrien Bachar Al-Assad, une semaine plus tôt, préparent l’arrivée du gouverneur fraîchement nommé par Hayat Tahrir Al-Cham (HTC, Organisation de libération du Levant, ancienne branche d’Al-Qaida en Syrie), nouveau maître du pouvoir en Syrie.

Ils lavent les sols et retirent quelques tableaux défraîchis. Ils accueillent les administrés, venus déclarer un problème de voisinage ou demander un service. Dans la cuisine, les employés papotent en fumant des cigarettes, pendant que le café bout sur la gazinière. L’équipe du gouverneur l’attend de pied ferme. Les anciens employés, dont certains ont plus de trente ans de service, s’entretiennent avec ceux qui viennent d’être détachés du gouvernement de salut installé par HTC à Idlib, son fief dans le nord-ouest du pays. Le gouverneur arrive, vêtu d’un costume trois pièces bleu marine et de chaussures vernies, la barbe longue soigneusement taillée.

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