les efforts commencent à « porter leurs fruits », malgré près de 60 000 cas enregistrés en Afrique

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Vaccination contre le virus mpox, dans un hôpital de Goma, en République démocratique du Congo, le 5 octobre 2024.

Cent jours après la déclaration d’urgence de santé publique de portée internationale (Usppi) concernant le virus mpox, « nous commençons à voir des signes positifs montrant que les efforts portent leurs fruits », a fait savoir dans un communiqué, mardi 3 décembre, la branche régionale de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) sur le continent africain. Cette dernière reste toutefois prudente, les remontées de terrain étant parfois décalées de plusieurs semaines, notamment en République démocratique du Congo (RDC). « Nous ne sommes pas encore sortis d’affaire », prévient Matshidiso Moeti, la directrice de l’organisation.

Parmi les bonnes nouvelles, quatre pays du continent sont désormais en phase dite de « contrôle » de l’épidémie, c’est-à-dire qu’ils n’ont pas enregistré de nouveaux cas depuis quarante-deux jours, soit deux fois le temps d’incubation estimé de la maladie. Telle est la situation, depuis octobre, de l’Afrique du Sud, du Gabon, de la Guinée et de la République du Congo. Trois autres pays, le Ghana, la Zambie et le Zimbabwe, sont en bonne voie, n’ayant plus comptabilisé de nouvelle contamination depuis le 25 novembre.

« Dans d’autres pays, de nouveaux cas continuent d’être diagnostiqués, mais de manière limitée », précise au Monde Abdou Salam Gueye, directeur régional pour les urgences sanitaires, citant l’Ouganda, où la transmission n’est plus désormais active que dans sept districts sur les 51 où le virus avait été détecté quelques mois plus tôt.

Depuis le début de l’année, ce sont près de 60 000 cas de mpox qui ont été comptabilisés au niveau du continent, tous variants confondus, y compris le nouveau apparu dans l’est de la RDC : le sous-clade 1b, qui a acquis une transmissibilité accrue par rapport à celui circulant habituellement dans la région.

Le taux de dépistage reste bas

Au total, seuls 13 000 cas de mpox ont pu être confirmés par la technique PCR, les moyens de diagnostics étant limités sur les territoires concernés en dehors de certaines grandes villes. Selon un décompte d’Africa CDC, l’agence de santé publique de l’Union africaine, au moins 1 164 personnes en sont mortes, dont 53 parmi les cas confirmés. Soit un taux de létalité compris entre 0,4 et 2 %. Un niveau inférieur à ceux enregistrés habituellement dans le bassin du Congo, où le mpox est endémique et où l’épidémie actuelle est la plus intense.

En RDC, où sont enregistrés plus de 80 % des nouveaux cas, l’épidémie semble avoir atteint un plateau haut, avec plus de 2 000 contaminations et une vingtaine de morts par semaine. Si le taux de dépistage reste bas, à près de 25 %, il est en amélioration par rapport à la norme habituelle. « Rien qu’en octobre, l’OMS a distribué 42 000 kits de réactifs pour pouvoir utiliser les machines PCR », souligne Abdou Salam Gueye, expliquant que si de nombreux pays ont été équipés en machines au cours de la pandémie de Covid-19, les réactifs, indispensables pour analyser les échantillons prélevés sur les patients, manquaient souvent.

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