La région de New York, en proie à une forte sécheresse, lutte contre une série d’incendies

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Un bateau du New York City Fire Department (FDNY) tente d’éteindre un feu dans la section Inwood Hill Park du nord de Manhattan, New York, le 13 novembre 2024.

La région de New York affronte une série d’incendies d’une vigueur rare pour le nord-est des Etats-Unis. En cause, une période de sécheresse particulièrement longue, qui met aussi les réserves d’eau à l’épreuve. « La réalité, c’est que la sécheresse que nous traversons n’est qu’un exemple de l’impact du changement climatique sur notre territoire aujourd’hui, non pas dans un avenir lointain, mais ici et maintenant », a déclaré le gouverneur démocrate du New Jersey, Phil Murphy, lors d’une réunion mercredi 13 novembre devant la presse.

Depuis vendredi, les pompiers des Etats de New York et du New Jersey luttent contre des feux qui ont brûlé des milliers d’hectares autour de la rivière forestière de Jennings Creek, à une heure de route des gratte-ciel de Manhattan. Les incendies ont causé la mort, samedi, d’un employé des parcs de l’Etat de New York de 18 ans, probablement tué par la chute d’un arbre alors qu’il participait aux opérations.

Poussés par les vents et la faible humidité, les feux se sont multipliés depuis le début d’octobre et ont brûlé trois fois plus d’hectares, près de 4 500, contre 1 600 en moyenne dans le New Jersey. La grande ville de New York n’est pas épargnée. Les pompiers, certains à bord d’un bateau, bataillaient mercredi soir contre un vaste feu de broussailles dans le grand parc d’Inwood Hill, tout au nord de Manhattan.

Economiser l’eau

Le manque de pluies n’arrange rien. Alors que l’ouragan Hélène a dévasté des régions entières plus au sud à la fin de septembre, faisant au moins 101 morts en Caroline du Nord, New York et sa région n’ont pas connu de pluies significatives durant les mois de septembre et d’octobre, et toujours pas en novembre. « Cela fait plus de vingt ans qu’on n’a pas mesuré un tel épisode de sécheresse dans le nord-est des Etats-Unis », dit à l’Agence France-Presse (AFP) Brian Fuchs, climatologue au Centre national d’étude de la sécheresse à l’université Nebraska-Lincoln.

Les autorités locales ont demandé à la population d’économiser l’eau. Les 8,5 millions de New-Yorkais sont appelés à signaler toute bouche à incendie ouverte, à prendre des douches plus rapides et à ne tirer la chasse d’eau que si nécessaire. Les barbecues dans les aires publiques ont aussi été interdits, des feux, rapidement maîtrisés, ayant aussi pris ce week-end à Prospect Park, le grand poumon vert au cœur de Brooklyn.

New York est alimentée en eau par des retenues autour des rivières de la région, qui atteignaient mercredi 62 % de leurs capacités, contre 79,2 % en temps normal. « Malheureusement, il semble que ces conditions de sécheresse inhabituelles pour la saison ne sont pas près de se terminer, car tout porte à croire qu’un hiver très sec nous attend », a déclaré le gouverneur du New Jersey.

A l’instar de Phil Murphy, d’autres responsables ont attribué cette sécheresse au changement climatique. Pour Brian Fuchs, un épisode de sécheresse n’est pas totalement inhabituel dans le nord-est des Etats-Unis. « Mais les températures sont plus élevées à cause du changement climatique. Et ces températures plus élevées peuvent contribuer à des sécheresses que l’on ne voyait pas par le passé », explique-t-il à l’AFP. « On passe de plus en plus rapidement de périodes très humides à très sèches, et inversement », ajoute-t-il.

Le Monde avec AFP

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