les fonds d’obligations à échéance en voie de disparition

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Si l’on en croit les équipes d’Edmond de Rothschild Asset Management, les fonds obligataires datés, un segment très spécifique de la gestion obligataire, restent vivaces en ces jours d’automne. « Nous commercialisons depuis septembre une nouvelle offre de fonds daté baptisée “EDR Sicav Millesima 2030”, qui coïncide avec une fenêtre d’entrée idéale pour les investisseurs désireux de maximiser leur couple rendement-risque », commente Alain Krief, responsable de la gestion obligataire.

Généreusement irriguée ces derniers mois par les souscripteurs d’assurance-vie, cette classe d’actifs, encore appelée « fonds obligataires à échéance », n’est en effet pas sans atouts pour les épargnants qui recherchent de la performance, sans volatilité excessive.

Affichant, comme leur intitulé le suggère, une échéance de remboursement connue à l’avance (de 2027 à 2032 selon les produits, pour ceux en cours de commercialisation), les fonds obligataires datés visent un objectif de rendement brut annualisé de l’ordre de 4 % ou 5 %, en fonction des offres, avec une prise de risque limitée.

Baisse des taux

Ils ont en effet la vertu d’être pilotés par des sociétés de gestion qui, partant d’un cahier des charges précis, sélectionnent et conservent jusqu’au terme convenu des dettes émises par des entreprises de tailles variées et multisectorielles, dont le rating (la notation financière) permet de générer une rentabilité confortable, moyennant un risque de défaut relativement maîtrisé.

« Notre dernier fonds à échéance 2032, lancé en juin, cible un rendement de 4,15 % », indique par exemple Roger Caniard, le directeur financier du groupe MACSF. Il estime néanmoins que pour rester attractif, ce type de support doit « rapporter au minimum un point de plus de rendement que les fonds en euros ». Or, aujourd’hui, avec le fléchissement des taux, les observateurs sont nombreux à considérer que la vague des fonds obligataires datés touche à sa fin. « Il devient urgent de saisir les offres en cours », estime Eric Rosenthal, le directeur général adjoint du groupe Apicil.

Cela demande de rester vigilant, de se renseigner sur la solidité des entreprises retenues dans les portefeuilles. Et de bien vérifier, à l’aide du document d’informations-clés du fonds proposé, que les dates de remboursement des obligations émises sont cohérentes avec son échéance.

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