à Genève, 291 soldats morts pour la France retrouvent leur place dans la mémoire collective

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Céremonie devant le monument aux morts attenant au consulat de France, le 11 novembre 2024, Genève, Suisse.

Les noms de 291 soldats français et suisses morts pour la France pendant la Grande Guerre ont retrouvé lundi 11 novembre leur place dans la mémoire collective sur deux stèles accolées au monument aux morts franco-suisse de Genève. La liste de ces « oubliés de l’histoire », nés à Genève ou dans sa région, retrouvés et identifiés par l’association Mémoires après de longues recherches dans les archives, a été dévoilée en présence du ministre délégué de l’industrie français, Marc Ferracci, ancien député des Français établis en Suisse et au Liechtenstein.

« L’imposant monument aux morts devant lequel nous sommes rassemblés célèbre la mémoire des Français de Genève et volontaires suisses morts pour la France. La France se souvient de ces 883 héros qui sont montés à l’assaut des tranchées ennemies, ont défendu nos lignes et sauvé la nation », a déclaré le ministre. « Ce monument a 100 ans et cet anniversaire est marqué par l’inscription des noms de près de trois cents autres soldats morts pour la France. Trois cents noms gravés qui renvoient chacun à une histoire, à un visage », a-t-il souligné.

Projet de livre

Ces combattants étaient absents du Monument aux morts jusqu’à ce que l’association Mémoires, fondée en 2020 sous l’égide du consulat général de France à Genève, se donne pour mission de les retrouver. Ils sont « nombreux, perdus dans les archives, attendant que leur nom soit retrouvé », a déclaré Nicolas Ducimetière, président de l’association.

L’objectif initial était de restaurer le monument et « nous avions parmi nos objectifs de pouvoir lancer un travail de recherche pour savoir si tous les disparus au combat se trouvaient bel et bien sur ce mur commémoratif », a-t-il expliqué à l’Agence France-Presse (AFP). « Très rapidement, nous nous sommes aperçus que les dossiers recelaient encore des personnes qui étaient passées entre les mailles du filet en raison de la complexité de leur statut. Des Français morts en France mais qui vivaient en Suisse, des engagés volontaires suisses, des binationaux », a-t-il précisé.

L’association entend raconter dans un ouvrage leur histoire en faisant appel aux souvenirs des familles genevoises. Elle souhaite aussi élargir ses recherches à la seconde guerre mondiale, en particulier en direction des résistants suisses venus se battre pour la Libération en France.

Le Monde avec AFP

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