Les Verts européens appellent Jill Stein à se retirer au profit de Kamala Harris
Dans un communiqué, les partis écologistes européens – dont les écologistes français et allemands – appellent vendredi la candidate du Parti vert américain, Jill Stein, à retirer sa candidature à l’élection présidentielle au profit de Kamala Harris.
Dans ce texte, ils écrivent, que l’élection « est trop serrée pour être rassurante. Nous demandons à Jill Stein de se retirer de la course et nous soutenons Kamala Harris pour la présidence des États-Unis ». « Les enjeux de ces élections ne pourraient être plus élevés », estiment-ils. « Donald Trump a promis que s’il redevenait président, il étendrait les interdictions d’avortement, refuserait aux membres de la communauté LGBTQIA + leurs droits et expulserait les migrants en masse », affirment les écologistes. « Il est clair que Kamala Harris est la seule candidate qui peut empêcher Donald Trump et ses politiques antidémocratiques et autoritaires d’accéder à la Maison Blanche », ajoutent-ils.
Aux Etats-Unis, les démocrates craignent que la candidate du Parti vert sape leurs chances de conserver la Maison Blanche. Jill Stein a son nom sur les bulletins de vote dans quasiment tous les Etats capables de faire basculer l’élection, sans une chance de l’emporter dans aucun d’entre eux.
En 2016, les républicains avaient remporté le Wisconsin pour la première fois en près de trois décennies. Hillary Clinton avait alors perdu cet Etat d’un peu moins de 23 000 voix contre Donald Trump, et certains démocrates avaient mis en cause Jill Stein et de ses 31 000 voix. Une campagne publicitaire assurant qu’« un vote Stein est en réalité un vote pour Trump » a récemment été diffusée par les démocrates dans le Wisconsin, mais aussi dans le Michigan et en Pennsylvanie, deux autres Etats-clefs.
Mais cet appel est peu susceptible d’influencer Jill Stein : la déclaration des Verts européens souligne les « valeurs et politiques divergentes » des Verts européens et américains, notant « qu’il n’y a aucun lien entre les deux puisque les Verts américains ne sont plus membres de l’organisation mondiale des partis verts ». La déclaration attribue la « fissure » aux « relations du parti américain avec des partis dirigés par des [figures] autoritaires et à de graves divergences politiques sur des questions-clés, notamment l’attaque à grande échelle de la Russie contre l’Ukraine ».
