le gouvernement usera de « tous les moyens » pour mettre fin aux violences dans les banlieues de Lisbonne

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Photo prise le 24 octobre après une troisième nuit de violences dans la ville de Loures (Portugal), en réaction à la mort d’un homme noir, abattu par un policier dans la nuit du 20 au 21 octobre 2024.

Le gouvernement portugais s’est dit prêt, jeudi 24 octobre, à user de « tous les moyens » pour mettre un terme aux troubles survenus ces trois dernières nuits dans plusieurs villes de la banlieue de Lisbonne, après la mort d’un homme noir lors d’une opération policière.

« Tous les moyens dont l’Etat dispose pour garantir la sécurité des personnes et des quartiers vont être déployés », a déclaré le ministre porte-parole du gouvernement, Antonio Leitao Amaro, à l’issue d’une réunion avec les maires des communes de la région métropolitaine de la capitale portugaise.

En plus d’un renforcement des effectifs de police mobilisés sur le terrain, le ministre a indiqué que les autorités utiliseraient la « surveillance aérienne » ainsi que les réseaux sociaux, afin de réprimer les fauteurs de troubles de façon « proportionnelle, mais ferme ».

Plusieurs quartiers défavorisés de la banlieue de Lisbonne ont connu de nouvelles émeutes dans la nuit de mercredi à jeudi, qui ont fait trois blessés parmi la population, a informé la police. Un chauffeur de bus a été grièvement touché, avec des brûlures au niveau du visage, de la poitrine et des bras, a-t-elle précisé dans un communiqué faisant état de deux bus et neuf autres véhicules incendiés, ainsi que d’une voiture de police endommagée.

Les forces de l’ordre ont par ailleurs effectué treize nouvelles arrestations depuis le précédent bilan concernant ces violences, rares au Portugal, qui ont secoué plusieurs quartiers où vivent d’importantes communautés issues de l’immigration.

Une « manifestation pacifique » pour protester « contre la violence policière dans les quartiers »

Ces troubles ont été déclenchés par la mort dans la nuit de dimanche à lundi d’un homme de 43 ans originaire du Cap-Vert, une des anciennes colonies africaines du Portugal.

Odair Moniz a été tué par balle après avoir essayé de fuir la police et tenté d’attaquer des agents à l’arme blanche, selon la version des forces de l’ordre, remise en cause par plusieurs informations de presse.

D’après des médias locaux, le policier qui l’a tué est âgé de 20 ans et a déjà été mis en examen.

Plusieurs mouvements antiracistes et associations des banlieues concernées ont annoncé jeudi l’organisation d’une « manifestation pacifique » pour protester « contre la violence policière dans les quartiers », prévue samedi dans le centre de Lisbonne.

Le Monde avec AFP

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