Un adolescent de 15 ans, cousin d’un des deux mineurs mis en examen vendredi 19 avril pour l’assassinat de Philippe Coopman à Grande-Synthe (Nord), a été agressé dans la nuit de vendredi à samedi dans la même commune, a appris L’Agence France-Presse auprès de la procureure de Dunkerque.
Il « a été victime de violences aggravées » dans la nuit de vendredi à samedi et souffre de blessures entraînant une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours, précise la procureure Charlotte Huet. Des effets personnels lui ont été dérobés, dont son survêtement et ses baskets, ajoute-t-elle.
Selon une source policière, l’adolescent a été retrouvé nu sur la chaussée par un automobiliste. Cette source ajoute qu’il dit avoir été attaqué par deux personnes encagoulées, alors qu’il avait rendez-vous via un réseau social. Une autre source policière précise qu’il a été transporté à l’hôpital pour des soins légers.
« Le mineur est le cousin d’une des personnes mises en examen » dans l’enquête sur la mort de Philippe Coopman, ajoute la procureure.
« Guet-apens »
Deux mineurs, âgés de 14 et 15 ans, ont été mis en examen et placés en détention provisoire vendredi pour l’assassinat de cet homme de 22 ans, mort mardi des suites de coups portés à la tête, un décès qui a provoqué une vive émotion.
Il existe, à ce stade de l’enquête, des raisons de penser qu’il s’agit d’un « meurtre aggravé par la circonstance de guet-apens », avait expliqué vendredi Charlotte Huet en conférence de presse. Les deux mis en examen disent avoir « fixé un rendez-vous » avec Philippe Coopman via un site Internet de rencontre, en se faisant passer pour une mineure.
« Je renouvelle mon appel au calme et souhaite que le sentiment de vengeance de certains s’estompe le plus vite possible », a réagi le maire de Grande-Synthe, Martial Beyaert. Il appelle la population à « ne pas céder à une certaine forme de peur, voire de psychose ». De son côté, le préfet du Nord a demandé à la police nationale de renforcer le dispositif de sécurité à Grande-Synthe.
Le mineur agressé dans la nuit de vendredi à samedi n’ayant pas encore été entendu, « il n’est pas possible de conclure de façon fiable sur le mobile », explique la procureure.