Emmanuel Macron organise un nouveau dîner avec les cultes à l’Elysée

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Un couple lors d’un rendez-vous médicale concernant une demande d’euthanasie, le 1er juin 2018, Pont-a-Mousson, dans l’est de la France.

Remaniement ou pas, Emmanuel Macron reçoit à sa table, jeudi 8 février, les représentants des cultes pour aborder le sujet de la fin de vie. Il s’est engagé à les réunir, lors de la présentation de ses vœux, il y a un mois. Il s’agit du second dîner avec les responsables religieux depuis qu’il a lancé le débat sur le sujet, en septembre 2022. Le dernier s’était tenu le 9 mars 2023.

Emmanuel Macron organise ce rendez-vous à la veille de plusieurs annonces dont il pourrait réserver la primeur à ses visiteurs du soir. Sera présente Catherine Vautrin, la ministre du travail, de la santé et des solidarités, qui portera le dossier au sein du gouvernement. La ministre « ne viendra pas les mains vides », indique son entourage. Pour l’exécutif, il s’agit de montrer que « le dossier avance ».

Ont été conviés ce jeudi Monseigneur Matthieu Rougé, évêque de Nanterre, le grand rabbin de France, Haïm Korsia, le pasteur Christian Krieger, président de la Fédération protestante de France, Antony Boussemart, coprésident de l’Union bouddhiste de France. Sera aussi présent le métropolite de France, président de l’assemblée des évêques orthodoxes de France, Dimitrios Ploumis. Chems-Eddine Hafiz, le recteur de la Grande Mosquée de Paris, est quant à lui en déplacement à l’étranger toute la semaine.

A ce dîner, sont aussi invitées des personnalités du monde médical et politique : le professeur Jean-François Delfraissy, président du comité consultatif national d’éthique (CCNE). Alain Claeys, coauteur de la loi de 2016 sur la fin de vie, sera également présent. Ancien député, il est co-rapporteur de l’avis du CCNE sur le sujet rendu en septembre 2022. Le chef de l’Etat a invité deux médecins en activité : le docteur François Blot, médecin réanimateur à l’Institut Gustave Roussy, à Villejuif (Val-de-Marne), spécialiste d’éthique médicale. Et un médecin, responsable d’un service de soins palliatifs à l’hôpital public.

Précisions attendues sur le calendrier

L’ambition d’Emmanuel Macron est d’abord de rassurer les représentants religieux, attentifs à l’accompagnement des mourants, mais aussi la communauté médicale. Le chef de l’Etat devrait apporter des gages de sa volonté de développer l’accès aux soins palliatifs, « premier pilier » de la stratégie qu’il avait présentée en avril 2023 pour améliorer l’accompagnement de la fin de vie.

Un « plan décennal de développement des soins d’accompagnement » – nouvelle formulation estampillée par l’exécutif pour désigner les soins palliatifs – est prêt. Il s’inspire des travaux du professeur Franck Chauvin remis à l’automne. Ce plan est assorti d’une enveloppe financière importante et d’une réforme des études de médecine pour former davantage de médecins dans ce domaine et développer la recherche.

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